Plus nous nous orienterons vers des achats en coton bio, plus les producteurs s’adapteront à cette nouvelle demande, qui malheureusement à ce jour, ne fait pas encore partie de nos automatismes. La consommation du coton traditionnel est si importante qu’en choisissant des matières issues de l’agriculture biologique, nous contribuons à agir en faveur de la protection de l’environnement.
En effet, l’exploitation intensive du coton conventionnel depuis des décennies est plus qu’alarmant. Cette culture représente 2,5% de la surface agricole mondiale, et consomme 25% des pesticides vendus dans le monde (source OMS). Ces pesticides sont classés parmi des substances dangereuses et même prohibés par l’OMS (organisation mondiale de la Santé). Chaque année, 1 million de personnes sont intoxiquées et 22 000 personnes meurent à cause de cette culture (source OMS). De plus, l’utilisation des pesticides et engrais correspond presque à la moitié des coûts de production du coton traditionnel (Source Conseil Consultatif International sur le Coton). Ils sont utilisés pour lutter contre les insectes ravageurs susceptibles de détruire les plantations et améliorer les rendements des sols. Les cultivateurs sont poussés au surendettement pour acheter des pesticides toujours de plus en plus performants. De plus, son irrigation artificielle réduit considérablement les ressources mondiales d’eau potable ; par exemple, il faut environ 5 263 litres d’eau pour produire 1 kg de coton (source CNRS). Autour de la Mer d’Aral (Asie centrale), qui a diminué de moitié, la culture du coton a perturbé de manière pratiquement irréversible les écosystèmes de régions immenses. Désormais, son eau est trop polluée et salée pour accueillir une vie aquatique et les terres environnantes ne sont plus cultivables (Source UNESCO).
Aujourd’hui, la plupart de nos vêtements sont en coton, quoi de plus naturel ! Seulement, peu de personnes connaissent leurs conditions de production et leurs conséquences désastreuses sur les cultivateurs et l’environnement. Dans les années cinquante, on utilisait environ une dizaine de traitements de pesticides par an, aujourd’hui, on est passé de 30 à 40 dans certaines régions. Les conséquences sont graves pour les producteurs, l’environnement et les consommateurs. Intoxications mortelles, malformations à la naissance, cancers, eczéma, allergies, pollution des nappes phréatiques et indirectement du bétail, destruction des ressources en eau, salinisation des sols, déclin de la fertilité des sols causé par une culture intensive.
De plus, la récolte du coton traditionnel s’effectue en employant une main d’œuvre bon marché incluant les enfants. Cette contamination se poursuit après les récoltes, dans les usines de teinture qui ne sont pas naturelles et chargées en produits chimiques et métaux lourds, nocifs pour l’environnement et les personnes qui les manipulent.
Pour toutes ces raisons, il nous a semblé que l’utilisation du coton biologique s’imposait pour tous nos appartements meublés, le chanvre et le lin étant également de très belles alternatives.
Le chanvre
Depuis des milliers d’années, le chanvre a été utilisé comme matière première par l’homme. Sa culture est écologique puisqu’elle ne nécessite pas d’additifs naturels ou chimiques pour aider à la croissance de la plante. Le chanvre se défend par lui-même des agressions extérieures comme les insectes et moisissures. Il est imputrescible. Les producteurs n’ont besoin d’utiliser ni engrais, ni insecticides, ni pesticides, ni fongicides pour protéger la récolte. En tant que matière première renouvelable, le chanvre endigue la pollution et améliore l’état des sols. Après sa moisson, il laisse un champ propre et riche en éléments minéraux et assainit l’air car lors de sa croissance, il assimile en grande quantité le CO-2. La bonne qualité de diffusion de l’air à travers le chanvre assure une régularisation automatique de l’humidité sans déperdition de chaleur.
Le lin
Une excellence écologique ! Véritable puits de carbone, un hectare de lin retient par an 3,7 tonnes de CO2. Il est un bienfaiteur pour la qualité des sols, la biodiversité et les paysages. Il assure aussi une culture de rotation en revenant sur une même parcelle tous les 6 ans valorisant les cultures suivantes. L’eau de pluie suffisant, il est peu gourmand en eau et nécessite très peu d’engrais. Les écosystèmes sont respectés. La France cultive près de 200 ha en agriculture biologique et le label GOTS est une garantie. Terre de lin, coopérative engagée.