St Tropez est devenu depuis Brigitte Bardot l’endroit le plus jetset de France avec ses jolies et étroites ruelles d’anciens villages de pêcheurs, ses yachts branchés, ses innombrables lieux festifs, Pampelonne et ses plages privées, le marché de St Tropez, ses vignes dans l’arrière-pays regroupant les meilleurs rosés de Provence, le festival théâtre et humour de Ramatuelle, les Voiles de St Tropez qui regroupe chaque année en septembre/octobre depuis 40 ans durant deux semaines 300 des plus beaux voiliers et yachts du monde, anciens ou modernes, expérience à ne pas manquer dans le calme de l’arrière-saison d’été.
Les couleurs rouge et blanc du drapeau de Saint-Tropez sont celles de l’ancienne République de Gênes. L’officier romain Torpes de la cour de Néron est à l’origine du nom du village. En 1470, Jean de Cossa, baron de Grimaud et un gentilhomme génois Raphaël de Garezzio signent un accord permettant à vingt et une familles de Gênes de s’installer dans le village détruit et dépeuplé après de multiples invasions. Ils reconstruiront des fortifications et prendront en charge la sécurité du Golfe. En échange, ils seront libres d’impôts et de taxes, privilège confirmé par tous les Rois de France.
Les premières Bravades, en 1558 perdureront jusqu’à nos jours, célébrant les 16,17 et 18 mai le Saint Patron Torpes en rendant hommage à la bravoure des tropéziens face à leurs ennemis, reflet de l’âme si particulière du village et de ses habitants.
L’attachement profond à la mer est une autre expression du caractère Tropézien, en raison du glorieux passé militaire maritime de la Cité qui a vu notamment s’illustrer Pierre-André de Suffren, vice-amiral des armées royales au XVIIIème siècle, Bailli de l’Ordre de Malte dont la statue se dresse fièrement sur le Port comme pour le protéger encore et toujours.
Un riche passé maritime, mais aussi un passé guerrier dont témoigne la Citadelle, qui fut à la fois le rempart contre les invasions, mais aussi, en 1652, l’endroit où s’exprime avec force la fidélité des Tropéziens face à la rébellion des grands du royaume contre Louis XIV. « Ad Usque Fidelis » fidèle jusqu’au bout, telle est la devise des Tropéziens. Au XIXème siècle, Saint-Tropez restera tournée vers la mer avec la construction de navires de commerce dont le trois-mâts “La Reine des Anges”, lancé par les chantiers navals Tropéziens en 1860, et sera rythmée par la vie de ses pêcheurs. C’est ce village que découvriront peintres, intellectuels, et artistes, dans le sillage de Paul Signac, chef de file du mouvement pointilliste. Depuis, à la faveur de ses illustres visiteurs issus du monde de la littérature, de la musique, du cinéma, le succès du village ne cessera de se démentir. Saint-Tropez est et restera l’un des plus célèbres villages du monde.